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Au quartier des Alchimistes. Chez Nòmir.

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Message  Edëlwhen Dim 23 Nov - 2:49

J'étais assise au bord de la fenêtre. La bibliothèque était calme, seul le martèlement de la pluie perturbait le silence de la pièce. C'était un temps bien triste pour un mois de Jüden... J'ouvris un vieux grimoire et commença à lire un vieux conte écrit en langage elfique.

J'entendis des pas monter les escaliers et mon père entra dans le pièce, interrompant ma lecture. Ses quelques cheveux étaient peignées et plaqués sur son crane, il arborait sa tunique bleue nuit, celle des grandes occasions.

-Ma fille qu'attend-tu pour te préparer ? Il arrive dans deux heures.

Je soupira et referma mon livre brusquement. Aujourd'hui c'est mon dix-huitième anniversaire. Mon père a invité pour l'occasion un de ses amis.

-Oh au fait, dit-il avant de tourner les talons, je voudrais que tu soignes particulièrement ton apparence pour ce soir. Je tiens à ce que tu sois à ton avantage.
A mon avantage ? mais que voulais t-il dire ? Je lui jetta un regard interrogateur. Mais il m'ignora et s'en alla. Puis Mary, notre gouvernante, entra et m'entraîna dans ma chambre.
Nous passâmes plus d'une heure à me préparer. Lorsqu'on eu fini je portais une longue robe verte qui dénudait mes épaules. Mes cheveux étaient relevés, ne laissant retomber que quelques boucles soyeuses. Mary me regarda d'un air satisfait, j'étais moi même plutôt surprise du résultat. Je grimaça en voyant mon décolleté qui laissait deviner mes formes.

-Est-ce vraiment nécéssaire de s'habiller de la sorte ? Ce n'est pourtant pas un dîner très important.

Mary resta muette, visiblement elle savait quelque chose que j'ignorais. Je mis de côté ma méfiance lorsque j'entendis des voix au rez-de-chaussée.
Je descendis au salon. Mon père discutait avec un homme. Il était grand, ses vêtement richement ornés soulignaient son corps musclé. Ses cheveux noirs et lisses attachés par un ruban de soie encadraient un visage régulier. J'aurais pu le trouver beau. Mais lorsqu'il tourna son regard vers moi je fus submergée par un malaise qui me fît frissoner. Ses yeux étaient sombres et durs comme la pierre. Sa bouche au lèvres fines étaient étirés en un rictus indéchiffrable. Cet homme était mauvais, je le sentais au plus profond de mon être.

-Ma chérie approche, dit mon père, je te présente le seigneur Seregon.

Mais mes jambes refusèrent d'avancer. L'homme s'avança donc vers moi et me pris la main pour y déposer un baiser.

-Je suis honnoré de faire votre connaissance, vous êtes tout simplement eblouissante. Dit il avec un sourire découvrant ses dents parfaitement alignées.

-L'honneur est pour moi mon seigneur. Parvin-je à dire avant de retirer ma main.

Mon père et lui eurent un sourire suffisant.
Lors du repas les deux hommes m'ignorèrent et parlèrent des récentes attaques de korrigans, des nouveaux stratèges du roi ect... Au dessert Seregon se leva et Mary apporta un coffret.

-Edëlwhen, je suis un homme qui manque de peu de chose. Je suis riche, j'ai du pouvoir et possède une armée personnelle loyale. Hélas je me languis de compagnie féminine et ma première épouse ne ma donné aucun succésseur... Dit le Seigneur avec un soupçon d'amusement dans sa voix.

Une première femme ? Il a donc été marié ? et pourquoi parlait-il au passé, que lui était-il arrivé ? Pourquoi me parle-il de ça, où veut-il en venir ?
-...Vous êtes devenue une femme sublime ma chère. Vous ne sauriez m'offrir plus d'honneur qu'en acceptant de partager ma vie.

J'étais abasourdie...C'était une demande en mariage. Je regarda mon père qui affichait une expression triomphante. Tout était donc calculé...J'étais une idiote. Comment ais-je fais pour ne pas le voir venir ?

-Je...Cette proposition est pour moi très boulversante mon seigneur.Dis-je en lissant les plis de ma jupe, gênée.

-Appelez-moi Seregon ma chère...

Je tressallis.

-...Je suis sur que vous comprenez l'importance d'une telle union pour votre famille et les conséquences qui essuyeraient votre refus. Ajouta t-il d'un ton entendu.

Mon père me jetta un regard appuyé. Je bouillonnais intérieurement. Je n'avais pas le choix.

-Pour vous prouver ma bonne foi veuillez accepter ce présent.

Il ouvrit le coffret et mit le contenu dans le creux de sa main. J'écarquilla les yeux. C'était un bracelet. Le fin bijoux était magnifique: une somptueuse émeraude cerclé d'or blanc ornait le jonc finement ouvragé.
Il me prit le bras et y enfila le bracelet. Au contact de du bijoux je sentis mon esprit se compresser, mes yeux se voilèrent, mes tympans se comprimèrent. Soudain le néan fit place à une succession d'images. Comme dans un rêve.

Une jeune fille à peine plus agée que moi...Seregon...le bracelet...une robe blanche...un lit...un médecin...la jeune fille criant...un corps ensanglanté...

J'étouffai un cri d'effroi. La vision s'arrêta, la lumière, le son, tout revînt. Le visage halé de Seregon me fixait. Je retira vivement mon bras.

-Je vais réfléchir. Votre proposition m'honnore mais j'avoue être boulversée, tout cela est un peu brusque.
-De toute façon nous devons parler avec le seigneur. Fixer la date, la dote ect. Ce ne sont pas des affaires de femmes, va te coucher Edëlwhen.m'intima mon père.

Je me leva et fit une petite révérence rapide au seigneur puis me retourna et sortit le plus vite possible. Hors de vue je courru jusqu'à ma chambre et éclata en sanglot. Cet homme avait tué sa première femme car elle n'arrivait pas à avoir d'enfant. C'était horrible. Je déteste cet homme! J'ai du sang d'elfe et les elfes sont peu fertiles, je risquais le même sort. Je ne savais pas quoi faire. J'étais désespérée.
J'essayai de me débarasser du bracelet. Je tirais, tordais, forçais...L'objet restait cerclé sur ma peau. J'étais comme prisonnière. Frappée d'horreur je mis mon visage dans mes mains et réfléchis. Je n'avais pas de solution: je devais m'enfuir. C'était le seul moyen.
Je ne pris même pas la peine de changer de tenue. Je passa par l'atelier de mon père et pris une de ses dagues. Je jettai un dernier regard à cette pièce dans laquelle je regardais mon père travailler depuis ma plus tendre enfance. Mes larmes continuaient de couler, je ne reverrais probablement plus mon père. M'arrachant à cette contemplation je sortis sur la pointe des pieds de la pièce.
Puis j'empruntai un cheval à l'écurie et galopais sur les dalles glissantes de la ville. Mon cheval galopa, galopa... La pluie fouettait mon visage, fonçant mes cheveux décoiffés. Je sortis enfin de la cité sous le regard inquisiteur des gardes de nuit.

Au quartier des Alchimistes. Chez Nòmir. 13030011
Edëlwhen
Edëlwhen

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